Les résultats de Diageo sont décevants et cela complique sa stratégie. La volonté de maintenir une marge opérationnelle stable à long terme témoigne d'une sensibilité accrue des consommateurs aux prix.
Selon le quotidien Les E
Les choses ne se déroulent pas comme prévu pour Debra Crew, qui est la première femme à diriger Diageo. Au lieu de renforcer sa crédibilité en tant que PDG, son avertissement sur les bénéfices en début de mandat risque plutôt de la compromettre. Les objectifs qui avaient été confirmés il y a seulement six semaines, juste avant l'assemblée générale, ont été abandonnés moins d'une semaine avant le premier événement « capital market day ».
Cependant, ce n'est pas la chute redoutée aux États-Unis, mais plutôt une diminution inattendue en Amérique latine et dans les Caraïbes (-20 % pour le semestre en cours), en raison des stocks des clients finaux.
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La chute des actions est certaine (-11,7%) car l'avertissement concerne non seulement l'exercice annuel qui se termine fin juin, mais aussi les prévisions de bénéfice par action qui doivent être revues à la baisse (de 10% selon Bloomberg). À moyen terme, même si la croissance organique de l'activité reste stable (+5 à +7% par an), les bénéfices d'exploitation ne progresseront pas plus rapidement.
La période d'euphorie liée aux bénéfices augmentés ne reviendra que lorsque l'inflation se calmera et que les gains de productivité se répandront. Après l'avertissement de Rémy Cointreau et le ralentissement de Campari, les amateurs de boissons alcoolisées comptaient sur la première entreprise mondiale pour leur offrir des produits de qualité supérieure et une augmentation des prix.
En revanche, ils ont une mauvaise tendance à réduire leurs dépenses, appelée 'downtrading'. Il reste à voir si la réduction de la valorisation multiple (17 fois les bénéfices prévisionnels) les motivera à se battre davantage.
À noter
Suite à l'avertissement sur ses bénéfices, l'action de Diageo a connu une baisse de 11,7 %, atteignant même une perte de 16% en séance. Le producteur britannique de boissons alcoolisées ne prévoit plus une croissance organique de son bénéfice d'exploitation de 6 à 9 % par an à moyen terme, comme il le faisait auparavant. Cependant, l'entreprise reste confiante quant à sa capacité à gagner des parts de marché.
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