ACS Steel, une entreprise spécialisée dans la chaudronnerie, a réussi à se diversifier avec l'aide de SteelHy, un bureau d'étude qui collabore avec eux pour concevoir des produits qui sont ensuite fabriqués dans leurs usines. Sophie Catuogno, la directrice de l'entreprise et fille du fondateur de la chaudronnerie artisanale, a su faire évoluer l'entreprise en proposant des solutions clés en main, notamment dans le domaine des énergies renouvelables. Le succès de cette diversification est désormais apprécié par ACS Steel.
Par moi-même, Florian Espalieu
La société SteelHy a été créée à la fin de l'année 2020. Sophie Catuogno, directrice d'ACS Steel et de SteelHy, explique que leur bureau d'études travaille en collaboration avec leurs clients pour concevoir ensemble les produits, qui sont ensuite fabriqués par ACS. Les deux entités se complètent parfaitement et souhaitent offrir un service global et des solutions complètes, notamment aux start-up. À l'avenir, ils envisagent également de proposer des produits complets et industrialisés, tels que des ombrières photovoltaïques.
Sophie Catuogno, une personne plutôt optimiste, a pris la direction de l'Atelier de chaudronnerie de Sassenage en 2017. Cette entreprise a été fondée par son père Jean-Jacques en 2002. Grâce au leadership de Sophie, l'entreprise s'est transformée en ACS Steel, un groupe plus diversifié. En avril dernier, une nouvelle usine de 4 000 mètres carrés a été mise en service, venant s'ajouter aux 1 000 mètres carrés déjà existants. Le nombre d'employés est passé d'une douzaine à une cinquantaine.
En plus de son domaine d'activité historique, l'entreprise a naturellement commencé à offrir à ses clients un soutien plus important, tant dans la phase de conception que dans celle de l'industrialisation de leurs solutions, en se concentrant principalement sur le secteur des énergies renouvelables.
Soutenir le développement de l'industrie des énergies renouvelables
Cette situation a commencé pendant la crise sanitaire. Pendant environ 20 ans, ACS produisait des pièces spécialisées pour les secteurs de l'hydroélectricité, du nucléaire et de l'industrie. Cependant, en 2020, toutes ces activités ont été arrêtées. En conséquence, de nombreux employés ont été mis en chômage partiel. Pour retrouver des perspectives, l'entreprise a dû se diversifier.
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Lorsque le gouvernement a annoncé ses plans de relance en septembre, elle a saisi l'occasion. « Notre objectif était de trouver un moyen de soutenir l'industrialisation des énergies vertes. Et nous avons naturellement pensé au secteur de l'hydrogène », se rappelle-t-elle. En effet, depuis environ dix ans, ACS développait des prototypes pour l'entreprise McPhy, qui fabrique des stations de recharge hydrogène et qui est également basée à Grenoble.
En 2017, Sophie Catuogno a pris les rênes de l'entreprise de chaudronnerie créée par son père.
La société ACS peut bénéficier de l'appui de son nouveau actionnaire, qui est également actif dans le même secteur par le biais de sa filiale Idec energy. Le groupe Idec détient actuellement près d'un quart des actions de la société holding, ce qui représente un soutien financier considérable pour le projet SteelHy, évalué à un total de 8 millions d'euros. Parmi cette somme, 1,4 million d'euros ont été obtenus sous forme de subventions auprès des autorités publiques pour les bâtiments qui ont été mis en service le 4 avril dernier.
Grâce à leur nouvel équipement industriel, le groupe ACS a généré un chiffre d'affaires de 3 millions d'euros en 2022, dont 60 % provient de SteelHy. Cette acquisition permettra au groupe de bénéficier d'un moteur de croissance supplémentaire. En effet, l'activité de chaudronnerie, qui est artisanale, ne pourra pas dépasser les 3 millions d'euros de revenus. En revanche, SteelHy est une usine 4.0 véritablement moderne, capable de fonctionner 24 heures sur 24 et 7 jours sur 7. Dans les cinq prochaines années, l'objectif est d'atteindre un chiffre d'affaires de 15 à 20 millions d'euros pour SteelHy. De plus, le nombre d'employés devrait dépasser la centaine dans les trois à quatre prochaines années.
Florian Espalieu, qui travaille en tant que correspondant à Grenoble.
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