La société allemande BASF a enregistré une baisse de 50% de ses bénéfices au cours des deux dernières années. En tant que leader européen de l'industrie chimique, l'entreprise est confrontée à un moment crucial depuis l'invasion de l'Ukraine et commence à envisager des changements dans son modèle économique, bien que de manière prudente.
Par moi-même, Laurent Fl
On dit en Allemagne qu'"les vieilles églises ont de sombres vitraux". Cependant, la plus ancienne cathédrale chimique d'Allemagne, BASF, a été illuminée par la lumière pendant plus de cent cinquante ans. Malheureusement, l'invasion de l'Ukraine a plongé l'ancienne "Badische Anilin und Soda Fabrik" dans l'obscurité, car elle dépendait d'un gaz russe bon marché pour son modèle industriel unique de "production intégrée".
La perturbation de cette "Verbund" en raison de l'augmentation des coûts de l'énergie a mis un terme à l'amélioration de sa rentabilité en Europe, qui représente encore 45% de ses revenus. Les résultats finaux sont finalement plus sévères que prévu.
Après avoir reçu une dernière alerte vendredi concernant les comptes de l'année 2023, le groupe de Ludwigshafen a connu une baisse de moitié de son bénéfice d'exploitation en deux ans (3,8 milliards d'euros). Cependant, les analystes d'UBS estiment que le point le plus bas a été atteint au cours du dernier trimestre.
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Avant même que la présidence du directoire ne soit transférée en avril, le groupe a entrepris une réforme interne modeste en accordant plus d'indépendance à trois secteurs d'activité. Cependant, la reprise sera un processus long. Dans deux ans, les résultats devraient encore être inférieurs de 20 % par rapport à leur niveau record de 2021.
Aux côtés de Bayer et Volkswagen, BASF fait partie des dix derniers du classement de l'indice DAX, qui est de plus en plus éloigné du CAC 40 français, avec une capitalisation de 850 milliards d'euros.
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