Le secteur du luxe est confronté à des difficultés, avec des résultats décevants pour Burberry et Swatch. Burberry a licencié son directeur général et a suspendu le paiement de son dividende. Le remplaçant, Joshua Schulman, a prévenu que l'entreprise pourrait enregistrer des pertes opérationnelles au cours des six premiers mois de l'exercice 2024-2025.
Selon le journal Les Echos
C'est ironique pour une entreprise qui fabrique des imperméables de devoir sortir un parapluie lorsque l'orage éclate. Malgré le fait que Burberry soit connu comme l'inventeur du trench-coat pendant la Première Guerre mondiale, la société a décidé de ne pas opter pour cette solution facile face à une perte prévue pour les six premiers mois de l'exercice 2024-2025.
Le groupe a récemment remplacé son directeur général, Jonathan Akeroyd, qui était en poste depuis deux ans et demi, par Joshua Schulman, un professionnel expérimenté dans le secteur du luxe. Joshua Schulman devient ainsi le cinquième patron en onze ans à prendre les rênes de l'entreprise. Malgré un endettement net déjà élevé, le groupe a choisi de suspendre le versement du dividende, qui avait été maintenu il y a deux mois.
Swatch a expliqué une baisse de sa marge semestrielle de 3 fois et a mentionné les défis rencontrés par le secteur du luxe en Chine. La Bourse a interprété la chute de 21% du chiffre d'affaires de Burberry en avril-juin en Chine comme une confirmation des inquiétudes concernant la clientèle chinoise pour l'ensemble du secteur. Le panier européen de Goldman Sachs a baissé de 4,05% lundi en réaction à cette nouvelle.
A lire également : ANALYSE. Dans l'industrie du luxe, la variation des prix redevient un élément crucial à prendre en compte.
En Chine, la tendance à proposer des réductions importantes accentue la différence entre les marques de luxe.
Cependant, il faut noter que le tartan est également moins populaire en Amérique (-23% au premier trimestre) et en Europe, au Moyen-Orient et en Afrique (-16%). Cette chute généralisée montre principalement que le repositionnement trop rapide de Burberry vers le très haut de gamme a échoué, avec des bonnets en laine de canard vendus à 3 000 livres.
Dans le quartier financier de la City, la baisse importante du titre (-18% lundi au niveau le plus bas) s'est transformée en une chute brutale. Sa valeur boursière, qui est passée de près de 10 milliards de livres à seulement 2,6 milliards en un an, pourrait conduire à des fusions et acquisitions à l'avenir. Surprenant, n'est-ce pas ?
Burberry est coté en bourse sur le site
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