La régulation financière en Angleterre connaît un renouveau. La City met en place de nouvelles règles de cotation boursière, inspirées du modèle américain, pour moderniser sa place financière traditionnelle. Cette réforme intervient alors que les actions britanniques gagnent en popularité dans les portefeuilles internationaux en raison de leur caractère défensif et sous-évalué.
Selon Les Echos
Il arrive souvent que la City se laisse emporter par des scénarios dignes de Shakespeare, passant de la crise des obligations causée par l'ancienne Première Ministre Liz Truss, à Lady Macbeth transgressant les règles budgétaires, jusqu'à la disparition du créateur de puces ARM, une ombre hamlétique qui fait craindre un déclin sur la place londonienne, ancrée dans les industries traditionnelles du pétrole et des mines.
Cependant, l'autorité de régulation de la Bourse de Londres a décidé de mettre fin à la tendance à la baisse du nombre de sociétés cotées en trente ans, pour éviter un scénario où Shell se délocaliserait à Wall Street. Cette décision a entraîné une réforme réglementaire inspirée du modèle américain, dans le but de convaincre les start-up de choisir la Bourse de Londres en leur offrant des droits réduits pour les actionnaires.
La réforme a probablement contribué à la décision de Shein, une entreprise chinoise, de quitter New York et de se tourner vers un endroit qui n'a pas encore atteint le statut de "Singapour-sur-Tamise" qu'elle espérait après le Brexit.
Également à lire :
Après que Goldman Sachs et JP Morgan l'ont fait, Morgan Stanley décide de ne plus limiter les bonus à la City.
Le Royaume-Uni a pour habitude de conduire à gauche.
Cette simplification opportune contribue à renforcer la tendance initiée par la reprise de Londres en tant que centre financier européen, surpassant Paris qui est affecté par l'instabilité politique.
Investir dans les grandes entreprises du Footsie, qui sont principalement exposées aux matières premières, aux banques et à la consommation, est considéré comme une bonne stratégie par BofA. Selon la banque, ces entreprises sont sous-évaluées par rapport aux indices mondiaux, ce qui en fait un choix intéressant dans le contexte actuel de changement financier. C'est une opportunité à ne pas manquer pour les investisseurs.
Indice FTSE 100 par rapport à l'indice STOXX 600 selon le journal "Les Echos".
Il est important de souligner que la nouvelle réglementation sur les cotations en Bourse, mise en place par l'autorité de régulation financière britannique FCA, entrera en application le 29 juillet.
Élaborée sous l'administration conservatrice et approuvée par le parti travailliste, cette réforme fusionne les marchés de cotation "premium" et "standard" en un seul marché avec des règles plus flexibles. Les actionnaires ne seront plus obligés de voter sur les transactions importantes, sauf dans le cas des offres publiques d'achat renversées et de l'annulation d'une cotation, ainsi que sur les conventions réglementées. Il sera également possible d'avoir des classes d'actions avec des droits de vote "super" limités à dix ans (sans limite de temps pour les fonds souverains), et la limitation des bonus des opérateurs de marché dans les banques sera levée.
UBS indique que les entreprises de taille moyenne et petites du FTSE 250, à l'exclusion des trusts, bénéficient d'une réduction supplémentaire de 15 % par rapport aux grandes entreprises de la Bourse de Londres. Ces entreprises ont été plus touchées par le Brexit que celles du FTSE 100, qui réalisent 80 % de leur chiffre d'affaires à l'international.
Cependant, les spécialistes prévoient une augmentation à deux chiffres des profits jusqu'en 2025 en raison de la vigueur encore présente de l'économie britannique et des baisses des taux d'intérêt. La première mesure de la Banque d'Angleterre en ce sens devrait être annoncée en août prochain.
Découvrez nos nouvelles offres Premium !
Nos vidéos
Analyse des paris sportifs en ligne : qui remporte vraiment la mise ?
Les pays du Sud de l'Europe (Portugal, Espagne, Grèce) reprennent le dessus
Est-ce que les jeunes ont des difficultés avec le travail ?
Est-ce que la concurrence peut faire baisser les prix des billets de train de la SNCF ?
Les articles les plus consultés
Focus sur les dividendes et Aramco : entre pétrole et investissements
Analyse de la scission et des résultats de Continental dans le secteur automobile
Analyse des résultats de Puma et les défis à relever
En couverture
Débat sur une possible coalition politique de droite à gauche
Gabriel Attal tente de rassembler une large coalition politique
Les investisseurs continuent de parier sur une stabilisation de l'économie américaine en Bourse
Du côté des entreprises
Starbucks et Chipotle dans une course à la croissance rapide
Analyse des résultats de Trump Media & Technology Group et des défis rencontrés
Analyse des résultats de Vestas et des perturbations rencontrées
En pratique
P
L'équipe
Tous les droits sont protégés – Les informations appartiennent exclusivement aux Echos en 202






