Dans son huitième film, Marjane Satrapi, une réalisatrice franco-iranienne, met en scène divers personnages confrontés à la mort dans un environnement cosmopolite à Paris. Le film est sombre mais également apaisant. Est-ce aussi le reflet de sa propre personnalité ?
Écrit par Laura Berny
Le noir est la couleur préférée de la réalisatrice franco-iranienne, qui l'utilise dans son dernier film, "Paris Paradis", qui traite de la mort. Vivant à Paris depuis près de trente ans, elle est toujours fascinée par cette Ville Lumière et y mêle les destins de différents personnages confrontés à la disparition. Paris, souvent comparée au paradis, semble être une quête incessante de paix, même si cet idéal reste hors de portée.
Cette artiste à la fois extravertie et discrète, libre et consciente de la fin de toute chose, passionnée par la beauté et fumeuse régulière, pense qu'il est important de profiter de la vie. Son huitième film, qui parle de la mort pour redonner du sens à la vie, reflète sa propre histoire. Elle a connu l'exil à l'âge de 14 ans, en partant étudier seule au lycée français de Vienne en Autriche, puis dix ans plus tard, elle est partie pour de bon en France. Elle n'a jamais arrêté d'explorer de nouveaux moyens d'expression : bande dessinée, peinture, cinéma et maintenant tapisserie.
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