Point de vue | Liberté de décider de sa propre fin Contenu exclusif pour les abonnés
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Alors que la loi sur la fin de vie est discutée à l'Assemblée nationale, Guy Vallancien propose de changer notre perception occidentale et chrétienne de la mort. Pour ce médecin, la mort ne devrait pas être vue comme une disparition, mais plutôt comme un moment de transmission et de transformation.
Écrit par Guy Vallancien, qui fait partie de l'Académie de médecine.
Il n'est pas possible de choisir notre naissance, mais nous avons le pouvoir de décider en toute conscience quand et comment nous voulons quitter ce monde. C'est notre unique liberté réelle, celle de partir avant de subir les ravages d'une maladie dégénérative sournoise qui affecte notre corps, notre esprit et notre intellect.
La perception chrétienne de la mort représentée par un crucifié maltraité, battu, transpercé par une lance, se sentant abandonné par son père, est effrayante et influence nos vies jusqu'aux croix qui décorent nos routes et chemins ruraux. La mort comme un supplice violent va à l'encontre de la réalité : la cessation de nos fonctions vitales marque simplement la fin de la combustion d'un corps dont les éléments atomiques se dispersent pour rejoindre d'autres lieux.
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