En prévision des élections européennes de 2024, les leaders des principaux partis politiques français donnent leur opinion sur la politique commerciale de l'Union européenne, le pouvoir d'achat, la compétitivité et la souveraineté de l'Europe lors d'une interview exclusive pour le journal "Les Echos".
Écrit par Christophe Jakubyszyn
—
Text
A moins de trois semaines des élections européennes, les candidats des partis politiques ayant plus de 5% des intentions de vote dans notre dernier sondage Eurotrack OpinionWay-Vae Solis sur le libre-échange ont été invités à donner leur opinion par la rédaction des « Echos ».
L'Europe s'est-elle trompée en se basant sur la satisfaction du consommateur et les prix bas offerts par la concurrence mondiale pour son développement récent ? Est-ce qu'elle a été trop naïve ? A-t-elle sacrifié sa capacité industrielle et technologique ? Devrait-elle suivre l'exemple de la Chine et des États-Unis en se tournant vers le protectionnisme, même si cela implique des considérations écologiques ? Ou devrait-elle plutôt continuer à favoriser la concurrence libre et libérer les entreprises des contraintes fiscales et réglementaires pour qu'elles puissent rivaliser de manière équitable sur la scène internationale ?
Consultez également:
GUIDE – Élections européennes 2024 : ce que vous devez connaître
ENQUÊTE – Les différentes données de notre étude de satisfaction
L'importance du pouvoir d'achat, de la compétitivité et de la souveraineté nécessite des décisions à prendre. Manon Aubry, Jordan Bardella, François-Xavier Bellamy, Raphaël Glucksmann, Valérie Hayer et Marion Maréchal ont participé à cette réflexion. Marie Toussaint a préféré ne pas y prendre part.
Manon Aubry, candidate de La France Insoumise, est décrite comme étant passionnée et déterminée par Kim Roselier dans les pages des Echos.
Selon la tête de liste La France insoumise, le libre-échange ne peut pas coexister avec la transition écologique. Non seulement il pose des risques pour la santé, mais il contribue également au dumping social.
Jordan Bardella du Rassemblement National souhaite obtenir un traitement équivalent en retour.
À la fin du traité de libre-échange, le membre du Rassemblement national favorise plutôt l'idée d'échange équitable, qu'il estime être plus favorable pour la protection de nos valeurs communes en matière sociale et environnementale.
François-Xavier Bellamy du parti Les Républicains met en garde contre la naïveté.
Devant la baisse économique de l'Europe par rapport à la Chine et aux Etats-Unis, le candidat du parti Les Républicains défend l'idée d'augmenter la liberté. Il souhaite éviter les obstacles administratifs, sociaux et fiscaux qui freinent le travail et la production au quotidien.
Raphaël Glucksmann, membre du Parti Socialiste et de Place publique, milite en faveur d'un protectionnisme écologique.
Selon le candidat socialiste, la croyance en la libre circulation des échanges a entraîné la fermeture d'usines dans nos régions et une mondialisation qui profite principalement au régime communiste chinois.
Valérie Hayer du parti Renaissance, Modem et Horizons met en place une politique commerciale qui vise à servir nos intérêts.
La candidate de la majorité présidentielle, qui mène la liste "Besoin d'Europe", cherche à trouver des solutions pratiques aux défis mondiaux en évitant le débat inutile entre ouverture totale et fermeture stricte.
Marion Maréchal de Reconquête a déclaré que le libre-échange est obsolète et que la puissance est maintenant primordiale.
Devant la détérioration du commerce de l'Europe, en particulier avec la Chine, le leader de Reconquête suggère de suspendre temporairement certains accords de libre-échange pour les renégocier.
Le nom Christophe Jakubyszyn
Nouveauté: Découvrez nos offres haut de gamme !
Nos vidéos
Paris sportifs en ligne : qui remporte vraiment la mise ?
Portugal, Espagne, Grèce : la revanche des pays méditerranéens
Les jeunes rencontrent-ils des difficultés avec le travail ?
SNCF : la concurrence peut-elle faire baisser les tarifs des billets de train ?
Les articles les plus consultés
Le problème du numérique à l'école reste tabou
La French Touch
Il y a un siècle, dans nos archives : Le scandale du téléphone a assez duré
À la Une
AXA va vendre sa branche gestion d'actifs à BNP Paribas pour 5,1 milliards d'euros
Wall Street en baisse suite à des indicateurs américains préoccupants
Les marchés européens chahutés
Analyses et éditoriaux
Il y a 50 ans, dans nos archives : Le tourisme permet à la France de briller
Histoire : Vichy 1940, la fin de la IIIe République
Immobilier : un cercle vicieux
Pratique
P
L'Ensemble
Copyright – Les Echos 2024






