Il y a 50 ans, notre archive rapportait que chaque voiture produite génère environ les deux tiers de son poids en déchets. Cette information est disponible uniquement pour les abonnés Premium.
Le 1er juillet 1974, un article a été publié sur les défis rencontrés dans l'approvisionnement, qui remettent en question de nombreuses habitudes et idées préconçues. Personne n'aurait pu imaginer qu'en novembre 1973, les constructeurs automobiles vendraient des emballages en carton aux récupérateurs à un prix plus élevé que celui des copeaux d'acier ordinaires. La quête des déchets est lancée ; ce qui était autrefois considéré comme sans valeur est maintenant devenu une ressource rare.
En France, il y a 13 entreprises qui fabriquent des voitures et qui emploient 470 000 personnes réparties dans 67 établissements. Il y a aussi environ 1 000 sociétés qui produisent des équipements automobiles et qui emploient 152 000 personnes. En 1972, ces usines ont fabriqué 3 328 000 véhicules et ont généré 2 millions de tonnes de déchets, dont 50 % sont des résidus métalliques. La région Seine-Normandie est la plus touchée, avec 50 % des déchets et même 75 % des boues de peinture.
Les données globales ne donnent qu'une vision partielle de la réalité. Qu'est-ce qu'un million de tonnes de déchets métalliques représente réellement ? En termes opérationnels, le bilan est plus significatif : lors de la fabrication d'une voiture, les deux tiers de son poids se transforment en déchets, et probablement plus si l'on considère tous les processus industriels en aval. Par exemple, une voiture pesant une tonne génère nécessairement 320 kg de déchets non métalliques, dont 100 kg de sables de fonderie, 20 kg de produits chimiques, 8 à 12 kg de graisses, 9 kg de boues de peinture et environ 40 kg d'emballages.
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