Patrick Drahi, le créateur d'Altice, a récemment vendu sa participation de 24,5 % dans BT au Royaume-Uni, ce qui diminue encore plus son empire dans le secteur des télécommunications et des médias. Connu pour ses acquisitions, il se voit maintenant obligé de vendre ses actifs afin de réduire sa dette de 60 milliards de dollars.
Écrit par Raphaël Balenieri
Patrick Drahi ne prend pas de pause pendant les Jeux olympiques. En l'espace de dix jours, le créateur d'Altice a réussi à générer environ 5 milliards d'euros de revenus, grâce à la vente de Teads (une entreprise de publicité numérique) à Outbrain et à la vente de sa participation dans l'opérateur historique BT au Royaume-Uni à Bharti, un géant indien, annoncée récemment. Même si cela ne permet pas de réduire significativement la dette d'environ 60 milliards d'euros accumulée par le milliardaire, cela contribue néanmoins à avancer dans la bonne direction.
Patrick Drahi se retrouve dans une situation délicate. Un an après le scandale de corruption qui a impliqué son ancien bras droit, Armando Pereira, le magnat des télécommunications et des médias doit rassurer ses créanciers après avoir tenté une approche agressive. Il a déjà cédé plusieurs de ses actifs, réduisant ainsi son empire construit pendant des années grâce à des financements abondants. BFM-RMC a été vendu à CMA-CGM et les data centers à Morgan Stanley. Il lui reste encore SFR, Meo, l'opérateur portugais à l'origine du scandale, ainsi que deux câblo-opérateurs en difficulté aux Etats-Unis et un petit opérateur en République dominicaine.
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