Scrutin au Royaume-Uni : Keir en tête
Il semble que Keir Starmer, le chef du Parti travailliste, va remporter largement les élections législatives britanniques de jeudi. Sa stratégie "raisonnable" contraste avec ce que les Français recherchent actuellement.
Écrit par Nicolas Madelaine
Des exemples de l'humour de Keir Starmer, le chef du parti travailliste qui est en bonne position pour remporter les élections législatives britanniques ce jeudi, sont disponibles. Par exemple, lorsqu'il a taquiné Liz Truss lors d'une séance à la Chambre des communes en octobre 2022 en faisant référence à un livre sur la Première ministre qui devrait sortir en décembre. Il a plaisanté en se demandant si "out by Christmas" était la date de publication ou le titre du livre.
Cependant, sa personnalité politique ne repose pas sur cette image. Keir Starmer est plutôt connu pour être un homme politique rationnel, travailleur et respectueux des valeurs. Il est parfois qualifié de "un peu ennuyeux", mais c'est ainsi… Lorsqu'on lui pose des questions pour détendre l'atmosphère, il exprime son agacement en disant : "Je déteste ce genre de questions." De plus, une photo de lui datant de 1982, avec un look de groupe à mèches, peut prêter à confusion. Cette image est difficile à concilier avec son apparence actuelle de "père de famille".
Un peu ennuyeux, mais c'est comme ça…
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Dans l'ensemble, Keir Starmer a réussi à éviter les critiques de manière remarquable. Certaines personnes disent parfois qu'il manque de transparence sur ses projets en tant que dirigeant ou qu'il n'a pas autant de charisme que Tony Blair. La gauche lui reproche d'avoir abandonné ses engagements, tandis que les partisans de l'Europe critiquent son évitement du sujet du Brexit. Il est parfois dépeint comme étant sans pitié.
Parcours professionnel brillant
Il est indéniable que cet homme de 61 ans a connu un grand succès dans ses différentes carrières. En tant qu'avocat spécialisé en droits de l'homme, il est connu pour avoir sauvé la vie de 400 personnes en Ouganda en évitant la peine de mort, ce qui constitue sa plus grande fierté. Il a rapidement excellé dans ce domaine, ainsi que lorsqu'il occupait un poste important au sein du Crown Prosecution Service de 2008 à 2013. Bien qu'il se soit lancé tardivement en politique, il est considéré comme un outsider en tant que centriste. En seulement cinq ans, il a transformé le Labour en une machine à remporter des victoires, faisant ainsi preuve d'une grande détermination. Cet homme, qui aspire à redonner espoir à chacun, n'est pas un individu ordinaire.
Avant que Boris Johnson ne subisse une défaite publique, la France admirait légèrement la capacité des hommes politiques britanniques à se moquer d'eux-mêmes. Aujourd'hui, ce qui pourrait susciter l'envie des Français modérés coincés entre les deux extrêmes, c'est le contraire.
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