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Selon Patrick Artus, il est compréhensible que les États-Unis enregistrent une croissance nettement supérieure à celle de la zone euro. La différence réside dans le niveau de dynamisme des deux économies, notamment grâce à l'investissement américain dans les nouvelles technologies et une aversion moindre pour le risque.
Selon Patrick Artus, économiste chez Natixis,
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Depuis le premier trimestre de 2002, le produit intérieur brut des États-Unis a augmenté de 57% en volume, tandis que celui de la zone euro n'a augmenté que de 27%. Cette différence significative de taux de croissance ne peut pas être attribuée à des facteurs démographiques ou à l'évolution du taux d'emploi, car nous constatons à peu près la même disparité en termes de gains de productivité. En effet, la productivité par personne a augmenté de 43% aux États-Unis depuis le début de 2002, tandis qu'elle n'a augmenté que de 10% dans la zone euro.
La différence entre la vigueur de l'économie américaine et celle de l'économie européenne explique pourquoi il y a cet écart entre les gains de productivité ou la croissance du PIB. Lorsqu'on compare les pays de l'OCDE, on peut voir que la progression de la productivité du travail est fortement liée au taux d'adoption des nouvelles technologies (comme les ordinateurs, les logiciels et les équipements de télécommunication), aux dépenses consacrées à la recherche et développement, ainsi qu'au nombre de brevets déposés par habitant dans les trois principales régions du monde (connus sous le nom de brevets triadiques).
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