Alexis Kohler, un pilier inébranlable
Malgré sa moindre influence lors du dernier remaniement, le secrétaire général de l'Elysée, surnommé le "président bis" en raison de sa fidélité sans faille, demeure un soutien solide pour Emmanuel Macron.
Par Derek Perrotte
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Les ministres changent, mais Alexis Kohler reste en place. Bien sûr, le secrétaire général de l'Elysée n'a pas eu autant d'influence sur le récent remaniement ministériel que sur les précédents. Pour montrer qu'il reprend fermement les rênes, Emmanuel Macron a délibérément exclu son fidèle "deuxième cerveau" de certaines négociations, notamment celles liées à l'arrivée de Rachida Dati.
Est-ce que Kohler, qui commence à grisonner, perd de son éclat ? Malgré les critiques émises par certains dans le camp de Macron depuis le début du deuxième mandat contre cet homme discret et mystérieux de 51 ans, considéré par certains comme étant "déconnecté" et trop "technocrate", le "président bis" – l'un de ses nombreux surnoms – reste sans conteste le titulaire du bureau qui se trouve à côté de celui du chef de l'État, au premier étage de l'Élysée.
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Suite au remaniement, Bercy entreprend une réorganisation en nommant un nouveau directeur au sein du Trésor.
La relation entre Emmanuel et lui est très solide. En août, le président et le "président bis" devraient même célébrer leurs dix ans de collaboration, symbolisés par les noces d'étain. Cette collaboration étroite a commencé il y a dix ans, lorsque ce diplômé de Sciences Po, Essec et ENA, issu d'une famille bourgeoise de Strasbourg et ayant travaillé au Trésor et au FMI, est devenu directeur de cabinet d'un jeune et ambitieux ministre de l'Économie en août 2014.
On dit que le chef de l'Etat considère "AK-47" comme plus intelligent que lui-même (est-ce possible ?). Il le considère comme un véritable frère d'armes, une personne sur laquelle il peut compter et qui a joué un rôle clé dans ses deux campagnes présidentielles victorieuses. "AK-47" est comme un pilier pour la maison Macron et l'architecte de son succès électoral.
Le soir, pour se relaxer, il résout les mots croisés du journal "Le Monde". C'est l'un des rares petits plaisirs, en plus de jouer du piano, de cet acharné du travail. Lorsque des journalistes l'interrogèrent en 2022 sur les rumeurs de son départ, le passionné de mots croisés répondit avec malice : "Vous connaissez la définition de 'dire n'importe quoi' en deux lettres ? Souvent, cela correspond à 'On'." En deux lettres, on peut également trouver les initiales SG ou PR.
Derek Perrotte est un
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