Embauche: Aux États-Unis, de nombreuses petites annonces trompeuses fleurissent, ce qui complique la recherche d'emploi pour de nombreux candidats. Une récente étude indique que près de 40 % des entreprises américaines ont publié une offre d'emploi fictive au cours de l'année écoulée. De plus, 85 % d'entre elles ont même mené des entretiens avec des candidats pour ces postes inexistants.
Écrit par Neïla Beyler
Une enquête inquiétante a été menée auprès des Américains à la recherche d'un emploi. D'après le site de création de CV "Resume Builder", il semblerait que si les demandeurs d'emploi n'ont pas de retour concernant une candidature, cela pourrait être dû au fait que le poste en question n'existe pas réellement : 39% des recruteurs interrogés ont admis que leur entreprise avait publié une offre d'emploi fictive au cours de l'année écoulée.
D'après le site d'information économique américain Quartz, il est signalé que parmi les personnes ayant publié de fausses offres d'emploi, environ 26% ont publié entre une et trois fausses offres, 19% en ont publié cinq, 19% en ont publié dix, 11% en ont publié cinquante, 10% en ont publié vingt-cinq et 13% en ont publié soixante-quinze ou plus. D'après une étude menée par "Resume Builder" auprès de 649 responsables de recrutement, ces offres d'emploi frauduleuses touchaient tous les niveaux de postes en entreprise, du plus junior au plus senior.
Un grand nombre de recruteurs justifient ces pratiques choquantes en affirmant que l'arrivée de nouveaux collaborateurs pourrait alléger la charge de travail des employés. La majorité d'entre eux cherchent également à rendre les employés conscients de leur remplaçabilité, selon Quartz. De nombreuses entreprises invoquent également le désir de montrer qu'elles sont ouvertes aux talents extérieurs, ainsi que la collecte et la conservation de CV pour une utilisation future.
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De manière encore plus préoccupante, 85% des entreprises ayant adopté cette pratique trompeuse ont même été jusqu'à interviewer des candidats. Selon Stacie Haller, directrice de la gestion des carrières chez "Resume Builder", ces pratiques visent à donner l'impression d'une croissance de l'entreprise ou à susciter un sentiment de remplaçabilité chez les employés, ce qui est inacceptable. Elle souligne que les travailleurs devraient avoir une vision transparente des entreprises pour lesquelles ils postulent, plutôt que d'être trompés. Elle déplore le fait que certaines entreprises délibérément sapent le sentiment de valeur et de sécurité des employés.
Bienfaits constatés
Selon Quartz, cette tendance semble durable. Environ 70 % des entreprises ayant diffusé de fausses offres d'emploi ont affirmé à "Resume Builder" que cela avait eu des effets positifs sur leurs revenus. Les employeurs ont également signalé que ces annonces avaient un impact favorable sur le bien-être des employés, sans donner de détails sur les raisons de cet effet.
Selon Stacie Haller, les entreprises qui adoptent de telles pratiques nuisent non seulement à leur réputation, mais compromettent aussi leurs opportunités futures. Ces actions trompeuses minent la confiance et découragent les candidats potentiels de les voir comme des employeurs fiables à l'avenir.
Neïla Beyler
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